Éditorial : Neurofeedback dans le TDAH
Tomas Ros

Il y a près d’un siècle, Ivan Pavlov a jeté les bases de ce que nous appelons aujourd’hui le conditionnement classique. Peu de temps après cette première description du conditionnement classique, et la première description de l’EEG humain par Berger (1929), les premières observations ont été faites que l’EEG humain (réponse alpha bloquante) pouvait être conditionné de manière classique (Durup et Fessard, 1935 ; Loomis et al., 1936). Cette réponse alpha bloquante consiste en une désynchronisation de l’activité alpha dominante, présente lors d’une condition yeux fermés (ou sombres), en un EEG bêta désynchronisé à basse tension (voir également Ros et al., 2014, dans ce sujet de recherche). Des études plus systématiques ont démontré que la réponse alpha bloquante remplissait tous les types de conditionnement pavloviens (Jasper et Shagass, 1941a) et ne pouvait pas être expliquée par la sensibilisation (Knott et Henry, 1941). Jasper et Shagass ont poussé leurs expériences un peu plus loin, montrant qu’en utilisant ces principes de conditionnement, les sujets pouvaient apprendre le “contrôle volontaire” de leur réponse alpha bloquante, en associant l’apparition de la lumière non pas à un ton auditif, mais à un sous-vocal. commande (« bloquer » ; Jasper et Shagass, 1941b).